Nikon D7000, 200mm, f/11, 1/160s, ISO 200
Il est 6h30 du matin. Je sors de ma tente, piquée quelque part dans le parc national Richtersveld (inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO), en Afrique du Sud, et m'achemine vers la vallée des « kokerbooms », entourée d'immenses tas de roches et de grosses pierres rondes. C'est un paysage désertique, « martien ». Il fait noir. Le soleil se lèvera dans une vingtaine de minutes. J'ai juste le temps de me rendre dans la vallée et d'installer mon trépied et mon appareil-photo.
J'aspirais à visiter cet endroit depuis les années '80, alors que j'avais suivi un atelier de photographie avec Freeman Patterson au Nouveau-Brunswick. C'est sur son invitation que je m'y suis retrouvée presque 30 ans plus tard, il y a de cela quelques semaines. Je rêvais de photographier un jour les arbres à carquois, qui portent le si beau nom de « kokerboom ». Ces arbres exceptionnels, de la famille de l'aloès, sont indigènes d'Afrique du Sud et de Namibie. Son nom provient du fait que ses branches et son écorce sont utilisées par les « bushmen » pour faire des carquois.
Lorsque le soleil se pointe, la falaise située à l'ouest de la vallée se colore d'un rouge riche et profond, l'espace de... une minute et demie. Elle passe ensuite au doré, au jaune et à sa couleur normale, brun-roux, pour le restant de la journée. Il faut être en place et prêt à capter la scène dès les premiers rayons du soleil. Ce matin-là, j'ai été très chanceuse...
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